L'ancien astronaute Russell Schweikart a dessiné sur un planisphère une courbe rouge.
C'est sur un point de cette courbe, qui part du nord de la mer Noire, traverse toute la Russie, le Pacifique, descend vers l'Amérique centrale puis poursuit vers l'Atlantique avant de s'achever en Afrique, qu'Apophis serait susceptible de s'écraser.
Il a soutenu l'une des solutions, couramment envisagée, d'envoyer un vaisseau à la rencontre du géocroiseur, afin de le dévier de son orbite : "On choisit alors en réalité de le faire arriver plus tôt, ou plus tard, à son point de rencontre avec la Terre", explique M. Schweikart.
"Or cela équivaut à déplacer la probabilité de collision d'un côté ou d'un autre du couloir d'impact."
En essayant de ralentir sa course, on pourrait tenter de faire passer Apophis après la Terre, mais la probabilité de collision serait alors plus forte sur la Russie ...
Dans le cas contraire, c'est plutôt du côté de l'Atlantique et de l'Afrique que la menace résiduelle se concentrerait. Comment choisir ?
Mais cette trajectoire a été revue depuis et l'on pense qu'il survolera d'abord l'Australie pour disparaître au-dessus des États-Unis d’Amérique, suivant un tracé qui irait de l’océan Indien au Pacifique.
"Ce n'est pas à la NASA ni aux Etats-Unis de choisir, c'est au monde !", a déclaré l'ancien astronaute.
Certains ont préconisé de ne rien faire, comme Paul Chodas, l'un des responsables du NEO à la Nasa, estimant qu'intervenir sur Apophis, alors qu'il ne présenterait aucun danger à court terme, pourrait "faire empirer les choses, en augmentant la probabilité d'un impact au cas où la mission se passe mal".
Ne rien faire ... il semble bien qu'il soit le mieux écouté !